Tu lâas tout de suite su, que jâavais envie dâĂȘtre offerte. Que jâĂ©tais ce genre de salope-lĂ . Il tâa fallu deux fois trois heures de conversation pour me convaincre dâessayer la version contemporaine et vibrante de la boĂźte. Elle nâest pas comme dans mes fantasmes.
Je la voyais en bois, gloryhole amĂ©liorĂ© pour humiliation pas si publique que ça. Je mây sentais en sĂ©curitĂ©, inaccessible aux crachats des gueux puisque ma figure leur Ă©tait dissimulĂ©e. Mais jâĂ©tais pourtant tellement exposĂ©e, con et cul bien Ă©cartĂ©s et librement accessibles.
Tu mâavais conduite sur place sans nous presser, jâavais posĂ© mes affaires et pris une douche. Tu Ă©tais venu me rejoindre pour achever de me laver ou de me dĂ©tendre, je ne sais pas. JâĂ©tais nue sauf mes talons. Jâavais refusĂ© les bas. Que les amateurs de lingerie fine les imaginent ! Moi, je voulais ĂȘtre en tenue confortable. Ni bourgeoise ni catin. Juste moi.
Jâavais changĂ© mon piercing pour un anneau un peu Ă©pais, pour que tes invitĂ©s le sentent bien quand ils me fourreraient. Tu mâavais tripotĂ©e tout le temps oĂč nous Ă©tions ensemble. Comme si tu cherchais Ă mettre ta griffe un peu partout ou Ă me rassurer. Je nâĂ©tais pas inquiĂšte. JâĂ©tais lĂ parce que jâavais envie.
Tu mâas installĂ©e en riant. Nous avions convenu quâil nây aurait pas de camĂ©ra Ă lâintĂ©rieur car je voulais ĂȘtre seule avec mes pensĂ©es. Quand jâen ai eu marre dâhĂ©siter, je tâai dit : « Je compte sur ton extrĂȘme attention. » et câest vrai que jâen avais besoin pour me livrer aussi totalement.
Ăa nâĂ©tait pas comme dans mon fantasme. CâĂ©tait mieux.
Jâai attendu un temps trĂšs long dans une musique dâabord dâascenseur puis tu as mis du violoncelle. JâĂ©tais hors de vue jusquâĂ la taille puis exposĂ©e. Jâimagine que tu mâas regardĂ©e. PhotographiĂ©e. Jâai senti tes mains sur mes fesses. Caresser. Claquer. Parce que tu Ă©tais seul encore je tâai entendu : « Showtime, Mademoiselle ! » et puis je suis rentrĂ©e en moi.
Jâai placĂ© tous mes capteurs sur les parties visibles de mon anatomie : sur les hanches oĂč inĂ©vitablement des mains allaient se poser. Dans mon sexe gonflĂ© dâanticipation et dans mon anus encore serrĂ©. A lâintĂ©rieur des genoux oĂč, comme sur les poignets, mon plaisir sâannonce. Câest marrant, câest une fois en boĂźte que je pensais au plaisir. Serait-il lĂ en personne ? Ou juste sa reprĂ©sentation dans ma tĂȘte.
Et jâai entendu les voix. Plusieurs. Deux, trois, quatre, plus ? Et les rires. Et une claque sur mon postĂ©rieur tout blanc. Et des doigts qui entrent en moi. Je sais que tu ne participeras pas Ă la fiesta. Je tâai demandĂ© de vĂ©rifier quâils me lubrifiaient correctement et quâils ajustaient parfaitement leurs capotes. Jâaime savoir que ton regard ne va pas quitter mon entrejambes des yeux.
Je gĂ©mis Ă la premiĂšre queue. Je souris aussi. Je souris comme quand le jus de la cerise coule sur le menton. Je ne vais pas prendre tout cela dignement. Je vais prendre toutes les queues que tu as convoquĂ©es pour moi joyeusement. Les mains mâagrippent et sâagitent. PremiĂšre salve intĂ©ressante. Je sens mes seins durs. Je monte en excitation. Je pense Ă tes yeux sur moi.
Quand la premiĂšre bite me laisse bĂ©ante, je pense Ă ma respiration. Ne pas perdre haleine. Je respire fort et un autre vit sâengouffre. Tout aussi dur. Plus lent. Plus appliquĂ©. Ses va-et-viens me troublent. Et un doigt sâoccupe de me caresser la rondelle. Tu sais toi, que câest la recette pour faire monter ma tempĂ©rature. Pas tant de me titiller lâanus, quoique jâen sois bien sensible, mais surtout de me solliciter doublement. Je suis une femme simple : une caresse, je gĂšre, deux, ça disjoncte.
Et quand ça disjoncte, ce sont mes tripes qui accueillent les informations et elles aiment ce quâelles ressentent. Les va-et-vient. Le chaud. La douceur et les doigts qui marquent. Mon jus qui coule. Les chairs qui sâouvrent et qui enserrent. Mes oreilles nâentendent mĂȘme plus mes cris mais les encouragements, ça oui.
Je ne compte pas. Je nâavais pas envie. Je sais que tu le fais pour moi. Je me sens boursouflĂ©e et accueillante. Jâai posĂ© mes genoux, changĂ© dâangle. Les queues mâenfilent et la jouissance revient. Je suis comme une coupe pleine qui dĂ©borde Ă lâinfini. Je suis saisie, remplie, badigeonnĂ©e, baisĂ©e ; je me sens fort aise.
Mon esprit flotte dans une quiĂ©tude qui contraste avec la chair malmenĂ©e de mes hanches et de mes fesses. Je suis lĂ . Je mâenroule autour des colonnes de chair et je sens que je bave. Je tire la langue dans ma boĂźte tellement câest bon. Et puis ça continue. Je mets un point dâhonneur Ă mâouvrir pour chaque lance qui me transperce. Et plus je suis ouverte et plus je fonds.
Je rĂ©alise enfin que la fureur a cessĂ©. Que le calme est revenu. Ces mains qui me caressent doucement sont-elles les tiennes ? Tu avais dit que tu viendrais te joindre au chĆur des valeureux si cela te semblait appropriĂ© le moment venu. Tu glisses en moi sans effort et, parce que câest toi, je mâemporte encore une fois par-dessus la cascade. Je ne voulais rien promettre mais je te sens rassasiĂ©.
La lumiÚre me pique les yeux. Tu me serres fort et tu me caresses les cheveux. « Quelle belle salope ! Félicitations Mademoiselle ! »